Bach en Combrailles

Flash Bach ? Come Bach ?

Allô ? Oui, c’est bien ça, bonjour ! Un festival de musique ancienne dans un village isolé des Combrailles, en Auvergne, plutôt sur le répertoire de l’orgue ? Euh, oui, on imagine… Oui, oui, bien sûr, on sait faire… On voit parfaitement comment on pourrait traiter ça…

Hum… Mentir, toujours devoir mentir. En fait, non, on n’imagine rien, ou alors un truc un peu flippant, dans le genre d’une secte de vieillards fanatiques bloqués entre deux tuyaux d’un orgue désaccordé.

Deux semaines plus tard, deux jeunes parisiens, dans le style de ceux qui pourraient bosser à l’atelier, débarquent en se présentant comme les membres du bureau de l’association « Bach en Combrailles ». On a pensé à un canular, une mauvaise blague d’un confrère, une vengeance, un truc qui tournait pas rond en tous cas. Mais non. L’équipe, dont la moyenne d’âge est inférieure à 30 ans, s’est entichée de cet événement et nous le dépeignent avec une passion non dissimulée, transformant le fantasme qu’ont toujours suscité Woodstock et l’île de Wight en banales fêtes de village.
Ils veulent un truc qui dépote, à l’image de ce festival qui ne finira pas de nous étonner. Commence alors un projet basé sur des motifs façon vitraux, malmenés par des encres fluorescentes, excentriques, limite psychédéliques.

L’adhésion est totale, sur fond d’amitiés naissantes entre jardinage et apiculture, fromage et musique baroque. L’équipe web (Studio Travers Media) part s’immerger en Auvergne pour réaliser un site internet, pendant que Romain Bassenne, photographe maison, s’offre une résidence d’artiste. Bref, c’est le paradis, la rencontre entre une communauté hippie et la musique baroque. On imaginerait bien se diversifier un peu en créant un projet de permaculture de cannabis et en proposant une consommation thérapeutique 100 % biologique à un public qui reste, sans surprise, très exposé aux rhumatismes et autres troubles articulaires. Il faut penser loin, penser haut…

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