Théâtre de la Bastille
Prendre des p’tits bouts d’trucs
En 2016, après la courte psychanalyse menée par l’Atelier pour comprendre ce qu’est le Théâtre de la Bastille, une réponse a fini par émerger, exprimée en ces termes par son directeur Jean-Marie Hordé : « Nous sommes l’alternative au sein de l’institution ».
Brillant, quoi qu’un peu fourassien, pour ceux qui ont grandi en regardant Fort Boyard. Une thérapie visuelle stricte a cependant été fixée, constituée exclusivement de blanc, de noir et de rouge, de formes et de textures simples glissant sur la lame tranchante qui sépare l’abstraction de la figuration. Chaque saison pousse à explorer les nouvelles possibilités de variations générées par cette fragile économie de moyens, en autant de compositions que de spectacles.
Toujours cet équilibre instable, fragile, cette figure contradictoire et a priori impossible exprimée dans ces quelques mots : « L’alternative au sein de l’institution ». Ne jamais trop en dire, ne jamais en dire trop peu. Ici, la ligne prend de nombreux visages, se rectifie sans cesse, comme la ligne artistique aussi continue qu’indomptable du Théâtre de la Bastille.
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