Toutes nos actualités : juillet 2023

Quand une formule fonctionne, plutôt que de la mettre au feu, on préfère souffler dessus, juste assez pour raviver les braises. C’est ce qu’on a fait cette année pour le théâtre Romain Rolland (TRR), avec lequel on travaille depuis bientôt la nuit des temps.

La saison dernière, Marge avait tranché dans le vif, abandonnant provisoirement la photo et privilégiant l’illustration pour animer les programmes mensuels du théâtre. C’est Alice Meteignier qui s’était prêtée au jeu, en illustrant la brochure et les différents programmes du TRR. Son style joyeusement décalé et ses couleurs pop ont fait mouche. Le théâtre se trouvant si bien loti, Alice a remis le pied à l’étrier pour la saison prochaine. De grands personnages dégingandés, dansants et bondissants – mais toujours bien chaussés – animent les 12 affiches colorées du programme, qui seront placardées mois après mois dans (presque) toutes les rues de la ville. Outre ces affiches, Marge a réalisé les visuels des spectacles produits par le TRR et monté la brochure de saison, usant bien entendu de la typo maison créée pour le théâtre et dont les variations formelles invitent à la fantaisie.

Monter un opéra en prison, dans une salle des fêtes de village ou dans un collège : c’est l’un des tours de force de l’Arcal, compagnie de théâtre lyrique et musical unique en son genre, qui s’applique depuis 40 ans à rendre l’opéra vivant et actuel pour tous. Une des ambitions de Marge étant aussi de rendre le graphisme accessible, on était fait pour s’entendre.

Au départ de toute identité visuelle, on étudie en profondeur le positionnement et la vocation de notre commanditaire. L’une des spécificités de l’Arcal étant sa capacité à adapter continuellement le format de ses productions aux lieux qui l’accueillent et à son public, on s’est donné pour mission de lui offrir une identité à son image, c’est-à-dire tout-terrain, basée sur un système souple et facilement adaptable aux salles diverses et variées que la compagnie occupe ponctuellement. Une fois nos ingrédients élaborés avec soin – une typographie Pochoir (dessinée pour l’occasion et exploitable en pochoir pour des signalétiques éphémères), saupoudrée de quelques éléments maniérés et combinée à des illustrations figuratives –, on a passé chacune des productions de son catalogue dans notre moulinette pour rendre le tout cohérent, solide et accessible. Chaque fiche de spectacle est éditable en cartes postales, ce qui permet à la compagnie d’imprimer son catalogue de manière partielle ou exhaustive, selon ses besoins. Pour finir, on l’a dotée d’une caisse à outils bien garnie, pour qu’elle puisse appliquer la même recette graphique à l’ensemble de sa communication. Le tout sera bientôt visible sur son site, en cours de refonte par Travers Média, notre département digital.

L’équinoxe, c’est le moment où le Soleil passe au-dessus de l’équateur, coupant le jour et la nuit en deux parts égales dans tous les pays du monde. Et c’est aussi le nom que s’est choisi la scène nationale de Châteauroux.

Même si le Berry ne se trouve pas exactement au-dessus de l’équateur, les étoiles de Marge et du théâtre s’alignent au moins deux fois par an depuis 2020. La première fois au moment où Romain Bassenne, photographe à l’Atelier et artiste associé d’Équinoxe, imagine puis réalise une narration photographique autour du thème choisi par le théâtre pour sa programmation. Son travail sert ensuite de fil conducteur qu’on tire à loisir pour accompagner la saison culturelle, et fait l’objet d’une exposition et d’un portfolio dans la brochure. Le sport étant à l’honneur de la saison 2023/2024 – irruption des JO à Châteauroux oblige –, sa nouvelle série photographique révèle, en creux et en relief, les points communs entre la culture sportive et les arts vivants.

Le second équinoxe survient quelques semaines plus tard, quand la brochure gargantuesque – pas moins de 216 pages, sans doute la plus dodue des brochures de scène nationale – sort des forges de Marge, suivie de la brochure allégée, de la brochure jeune public et de tous les supports annexes. En quelques jours (et parfois quelques nuits), les travailleurs de la composition édifient, organisent, combinent, affûtent leur ouvrage, jouant à bon escient avec la typo maison, dont les alternates permettent de composer chaque titre sur-mesure.

Un marathon dont tout le monde sort épuisé, mais satisfait du travail bien fait.

J’expose, tu exposes, ils exposent ! Et nous explorons, de tous nos yeux ronds.

Si vous passez près de Chaumont (en Haute-Marne) cet été, poussez la porte de la chapelle des jésuites, d’une part parce que l’édifice est remarquable et d’autre part parce qu’elle abrite jusqu’au 20 août une exposition de l’artiste Jeremy Perrodeau, un compagnon de route de Marge depuis des années. Les planches originales de ses bandes dessinées, qui naviguent entre grands espaces et science-fiction, sont servies par une scénographie futuriste et immersive.

Et pour tous les amateurs de lettres, le Centre du graphisme d’Échirolles (près de Grenoble) a prêté ses murs au typographe et calligraphe Julien Priez (un autre Margien). Des œuvres monumentales tracées au pinceau modulaire côtoient des petites photos et dessins, histoire de brouiller les pistes et les échelles, et d’amener le visiteur au plus près des œuvres. Un Boogy Show contemplatif, qui se tient jusqu’au 16 juillet.

L’Anfh souhaitait offrir un autre regard sur certains métiers en tension de la Fonction publique hospitalière. Et comme Marge Design aime promener son micro-cravate aux quatre coins de France pour donner la parole à ceux qui ont des choses à dire, on a bouclé la boucle ; le résultat en vaut l’écoute.

« Les Incontournables », c’est le nom de la 3^e série de podcasts réalisée par Marge pour l’Anfh. Et c’est aussi l’une des caractéristiques de ces cinq professionnels – infirmière de bloc, cadre de santé, responsable de la maintenance électricité, sage-femme, coordinatrice de l’action sociale –, qui témoignent en toute sincérité de leur quotidien et de leur amour pour leur métier, des raisons qui les ont fait embrasser cette carrière, mais aussi des difficultés auxquelles ils sont confrontés. Cinq parcours qui valent la peine de leur tendre l’oreille, que vous soyez de près ou de loin confronté à la réalité de l’hôpital.

Depuis 2015, Marge Design vogue au côté du théâtre de la Bastille et redessine pour lui, à chaque saison, un nouvel archipel graphique.

À partir d’un mot, faire naître un paysage visuel assez riche pour nourrir toute une saison de spectacles : telle est la mission que nous menons à bien pour cette salle indépendante depuis déjà 8 ans, et toujours avec un immense plaisir. Cette année, Claire Dupont succède à Jean-Marie Hordé à la barre du théâtre. Pour entériner ce changement de direction sans faire fi du passé, l’option retenue a été de conserver l’équilibre en place – entre langage abstrait et figuratif, dont la partition cette saison s’inspire de la technique du pochoir –, tout en changeant radicalement la gamme colorée. Le rouge retourne en coulisses et fait place au bleu et à ses nombreuses évocations : bleu Klein, bleu grec et marocain, qui font écho à la future programmation, davantage tournée vers la richesse des cultures méditerranéennes. Une très belle saison en perspective.

Avant que la parfumerie ne devienne une affaire de laboratoire, elle fut pendant des siècles une affaire d’essences naturelles, qu’il fallait savoir recueillir, combiner et conserver. La parfumerie naturelle est le sujet de l’ouvrage Essences & Alchimie, qui sort ce mois-ci aux éditions Nez et pour lequel Marge Design a mis son nez – et son œil – au service de la maquette.

Réédité trois fois aux États-Unis et traduit dans une douzaine de langues, Essences et Alchimie s’offre enfin aux lecteurs francophones.

Le retour de l’aromathérapie et l’attrait pour le naturel aiguisent aujourd’hui l’intérêt d’un grand nombre de curieux pour la parfumerie naturelle. Héritière de traditions ancestrales et de l’alchimie médiévale, elle constitue un monde oublié, celui d’un artisanat qui a progressivement laissé la place à l’industrie.

Cet ouvrage de référence retrace l’histoire passionnante de cette pratique, tout en proposant un guide accessible à ceux qui souhaitent aller plus loin. Une plongée au cœur des essences parfumées et du plaisir sensoriel qu’elles suscitent.

Parfumeuse et autrice, Mandy Aftel est à la tête d’un musée et centre d’archives consacré aux fragrances. Collectionneuse de livres rares et anciens, elle enseigne l’art de la parfumerie naturelle au sein de son atelier de création à Berkeley (Californie).

Et bonne nouvelle : la soirée de lancement, qui s’annonce festive, a lieu jeudi 22 juin à partir de 18h30 au café-librairie-péniche L’eau et les rêves (9 quai de l’Oise, dans le 19e à Paris). Pour s’inscrire, c’est ici et pour acheter l’ouvrage, c’est là !

Quand Plaine Commune Habitat fait appel à Marge pour repenser l’identité de sa marque, on ne prend pas la chose à la légère : avec 20 000 logements répartis sur 8 communes du 93, l’organisme loge un habitant sur sept de ce territoire. Alors tant qu’à s’immiscer franchement dans l’espace public, autant le faire intelligemment.

Une étude de l’existant et plusieurs concertations avec les principaux intéressés ont confirmé ce qu’on pressentait : pas touche au petit bonhomme orange qui danse la salsa. Le logo de PCH est bien ancré dans le paysage – et bien encré aussi sur tout ce qui peut l’être : des panneaux d’affichage aux uniformes des salariés, en passant par les voitures de fonction et les paillassons. Dans ces conditions, pas question de le déloger, ni de changer sa couleur ; pourquoi rompre avec un signe archi-identifié ? En revanche, on s’est attaqué à ses lignes, pour les rationaliser et les moderniser, on l’a doté d’un croissant de lune vert, en écho à la transition écologique engagée par l’office public, et, enfin, on l’a inscrit dans une pastille, afin de le rendre facilement manipulable – et qu’il n’aille plus danser à côté de la piste.

Côté typographie, on a opté pour le caractère Maax de la fonderie 205TF, un outil ergonomique et ultra-complet. Ces rondeurs garantissent toute la lisibilité nécessaire et répondent aux extrémités du logotype. Ces ingrédients se retrouvent dans la charte graphique et la nouvelle maquette du magazine, moulinées par nos soins.

Et comme les chiens ne font pas des chats, tout le système pictographique (pas moins de 50 pictos, dont 8 flèches directionnelles !) reprend le même langage formel.

Une fois nos 18 tours de pistes avec les instances de PCH exécutés et le circuit de validation bouclé, on a été présenter le tout aux gérants de l’office public, pour faciliter leur appropriation et prouver que la co-construction, ce n’est pas qu’un mot avec un tiret.

Une revue, c’est comme les parents, ça doit savoir vivre avec son temps. Alors, régulièrement, on s’assoit autour d’une table avec l’équipe de publication et on fait le point pour trouver comment améliorer la formule.

Avec presque 50 ans d’existence au compteur, la RGN (pour Revue générale nucléaire) est LA revue de référence sur l’énergie nucléaire en France. Marge Design pilote l’aspect graphique de la publication depuis 2018. Cinq ans déjà. Il était donc temps de repenser l’objet et de lui donner toutes les caractéristiques d’une GRANDE revue : pagination augmentée de 16 pages, changement de fabrication (adieu les agrafes, bienvenue le dos carré collé), nouveau papier pour un rendu plus qualitatif, ajout d’un portfolio qui fait la part belle aux grandes images et aux reportages fouillés. En revanche, pas touche aux couvertures colorées et décalées, qui signent l’identité de la revue.r

Sorti ce mois-ci, le tout dernier opus de Nez, la revue olfactive éditée par les éditions Nez et designée par Marge, est à savourer en prenant son temps.

En 160 pages, ce numéro interroge justement la notion de temps : celui de la fabrication d’un parfum, qui jongle entre le temps long de la nature et le temps court du marché et de la mode, mais aussi le temps qui nous revient en mémoire, au détour d’une odeur, alors qu’on le croyait à jamais perdu. Dialogue entre une historienne et un chercheur en neurosciences, reportages sur l’art de reconstituer les parfums d’autrefois ou encore sur les méthodes permettant de fixer une fragrance dans la durée… Le temps des odeurs est analysé dans ses moindres replis. Mais ce n’est pas tout : la revue s’intéresse également aux odeurs du cuir, à celles des animaux domestiques, de la cuisine fermentée ou encore au parfum de James Bond, le tout généreusement illustré par Arthur Bonifay, Clément Charbonnier Bouet, Morgane Fadanelli, Jul Quanouai et Erwann Terrier.

Fermé durant l’été 2019 pour une grosse révision, le Théâtre Théo Argence de la ville de Saint-Priest revient plus grand, plus moderne, et plus accessible pour la saison 2023. L’occasion rêvée de lifter l’identité et de concevoir des supports de saison et d’inauguration flambants neufs.

Après 3 ans de rénovation, un chantier ô combien important restait à lancer pour le TTA : une refonte partielle de l’identité graphique du théâtre, et la conception des visuels de saison, de réouverture et d’inauguration. Destinés à introduire tout à la fois la réouverture du théâtre et la saison à venir, les visuels explorent le champ lexical du renouveau et de l’horizon, en faisant la part belle à la perspective. La façade stylisée du TTA rayonne au centre, portes grandes ouvertes pour le retour tant attendu de son public. Les principes de composition, inspirés des vieilles affiches de théâtre couplés à la typographie Plaak, permettent de créer un système identitaire éloquent, promesse d’une réjouissante réouverture.

L’opéra de Lille célèbre ses 100 ans cette année. Pour être à la hauteur des tambours et trompettes qui s’annoncent, Marge Design a taillé son programme de saison dans du diamant 24 carats, tout simplement.

L’opéra ne compte pas souffler ses bougies mezza voce. Au contraire, il prévoit une armada d’événements festifs qui vous laissera bocca chiusa toute la saison prochaine. Happy days pour les enfants, bal pour les plus grands, opéra games, concerts du mercredi à prix riquiqui… Une programmation bien garnie pour laquelle Marge Design a aussi vu les choses en grand. Les visuels de saison sont signés du maestro Alexis Jamet, qui cultive l’évanescence comme personne, et les événements jeune public sont illustrés par la plume poétique de Laurent Moreau. Outre l’épaisse brochure du programme de saison aux lignes bellissime, Marge réalise pour l’opéra affiches, kakémonos, motion design, programme court et tutti quanti.

Le bâtiment historique de l’opéra de Toulon ferme ses portes pour 3 ans de travaux. Qu’à cela ne tienne : le nouveau directeur se lance dans 3 saisons hors les murs, et donc forcément hors norme. L’occasion pour Marge Design de revoir l’identité visuelle de l’établissement de fond en comble. Attention les yeux, c’est beau !

Le logotype avait besoin d’être modernisé : on conserve, tout en l’épurant, la représentation de la façade de l’opéra – rappel tangible du bâtiment, qui sera soustrait au regard des passants durant les travaux – et on en fait le point de départ d’un nouveau langage formel et ludique. Ciseaux à la main et tangram en tête, on découpe sa surface en de multiples formes géométriques, qui composeront les affiches des spectacles de la saison. Combinaison de formes abstraites pour les concerts, ajout au centre d’un motif figuratif pour distinguer les opéras. Après de multiples recherches, on a trouvé le bon dosage des couleurs et des formes, qu’on déroule dans la brochure de saison et dans les différents supports de communication. Alors, Orphée et Eurydice en 2 triangles et 3 rectangles ? Vous avez 1 heure.