Hachette
Negroni ou Americano?
Pour les pochtrons qui liront ces lignes, si leur état le leur permet, aucun besoin d’explications concernant la différence entre le Negroni et l’Americano. Pour tous ceux, plus raisonnables, qui ne sont pas des piliers de comptoir, sachez que l’Americano, imaginé par Gaspare Campari, associe vermouth rouge, campari et eau gazeuse, alors que dans le Negroni, inventé par le comte éponyme, le gin remplace l’eau gazeuse. Un alcool en plus, ou en moins, selon le point de vue.
La bible des alcools se présentait à la base comme un Negroni éditorial, avec Margot Lecarpentier, figure montante de la mixologie en guise de campari, Marge pour le design faisant office de vermouth rouge, et Hachette pour l’édition dans le rôle du gin. Combinaison idéale. Mais en vérité, par différents concours de circonstances, le gin a rapidement disparu de l’étagère, laissant aux deux autres alcools la responsabilité de satisfaire le lecteur assoiffé. La motivation inébranlable associée à une vision au millilitre près du projet initié par Margot, combiné à l’expérience d’éditeur et de bricoleur de Marge design ont tout de même permis de faire émerger un Americano éditorial qui n’a rien à envier au Negroni. Un bon cocktail n’est donc pas qu’une question d’ingrédients : un trait d’imagination, un soupçon de résilience, une barrique de travail et le tour est joué.
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