Équinoxe — Scène nationale de Châteauroux
La grande marée
« Tous les ans, la marée d’équinoxe de septembre est la plus forte marée du siècle », notait avec perspicacité l’ami Alphonse Allais il y a un peu plus de cent ans. Si l’on remplace le mot « marée » par « saison », on détient alors la clé de la motivation de Jérôme Montchal et son équipe, à la Scène nationale Équinoxe de Châteauroux.
Réunis pour la première fois autour d’une mini-table dans un bistrot place de la République, à Paris cette fois, Clément, Marianne, Julie et moi leur expliquons ce que nous avons compris des scènes nationales, mais aussi de ce que nous pourrions leur apporter. Cartes sur table, pas d’illusions, pas de fausses promesses, pas de long discours. Du vécu, rien que du vécu. Pragmatiques et désormais convaincus, ils nous rappellent illico pour nous dire que sur le menu digne d’un chinois de Belleville qu’on leur a mis sous le nez, ils veulent goûter à tout ! De l’identité qui claque, de la typographie sur-mesure pour être entendu, de la plaquette, de l’affiche, du flyer et du site internet, mais aussi du photographe en résidence, en entrée, pour donner le ton à chaque saison qui se renouvelle.
Romain Bassenne trépigne. Arrivé pour photographier tout ce qui bouge dans l’atelier quelques années plus tôt, le voilà désormais propulsé artiste résident d’une scène nationale. La classe. On s’y colle sans attendre, dessinant des glyphes solaires pour créer l’imprévu, bâtissant les structures solides d’une communication aussi cohérente qu’élégante, et apprenant à connaître ces gens, d’un enthousiasme décapant. Ils nous envoient régulièrement leurs dernières fantaisies à l’effigie de ce que nous leur avons produit : masques anti-Covid, boules de noël, etc.
Durant ces trois dernières années, chaque saison a pu donc comme prévu révéler un sujet par la photographie. Sans frilosité mais avec une certaine prudence tout de même, la première année fût dédiée à la perspective, que Romain avait déjà suffisamment étudiée en large et en travers pour sortir une série de sa propre gibecière. La deuxième année, on s’est approchées davantage du sujet, allant chercher à Châteauroux et ses alentours la trace des Américains, restés basés là avec femmes, armes et enfants longtemps après la Seconde Guerre mondiale. Enfin, pour la troisième saison, ce sont les croyances et pratiques ésotériques locales que Romain et Clément sont allés dénicher en profondeur, épousant ainsi la ligne de la programmation annoncée : les nouvelles mythologies.
Mythes et légendes
Les américains
La refonte du site internet
Le Studio Travers média a procédé à la refonte totale du site internet, avec fusion du site du cinéma, l’Apollo, et de celui d’Équinoxe, la Scène nationale. Ajout d’une carte interactive qui permet de visualiser les partenaires sur son territoire, mais aussi outil de réalisation de newsletter, mise en lien vers un service de covoiturage, etc. Du service, encore du service…
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