Ces petits bouquins aux couvertures acidulées, réalisés chaque année avec peu de temps et beaucoup d’amour, concentrent la crème de la crème de nos travaux des 12 mois écoulés, avec une mention spéciale à ceux qui n’ont pas passé la barre des jurys, mais qu’on est quand même très fiers d’avoir enfantés. Aussi précieux qu’un album de famille qu’on parcourt avec nostalgie, ces livres compilent tout ce qui se fait chez Marge en matière de design – graphique bien sûr, mais aussi numérique et typographique, sans oublier la photographie, l’illustration, la vidéo et on en oublie quand même. On y découvre aussi qu’une identité visuelle, ça peut se décliner sur de nombreux supports – des Abribus aux ponchos –, que les langages les plus simples sont parfois les plus clairs, et que, somme toute, on réalise un paquet de choses en une année. Alors si vous aussi vous êtes curieux de voir, exemples à l’appui, en quoi consiste le métier de designer graphique, n’hésitez pas à passer la porte du 29 rue des Orteaux vous servir en brochures.

Ces 5 lettres de noblesse sonnent surtout à nos oreilles comme l’un de nos plus illustres compagnons de route, avec qui on peaufine depuis plus d’une décennie la définition de sa communication et de son image. Et comme on partage avec les techniciens du spectacle le goût du décalage et de l’inattendu, on s’amuse chaque année à imaginer une série de photos loufoques pour illustrer leur catalogue de formations, support phare qui présente l’ensemble de leur activité. Le catalogue 2023-2024 n’échappe pas à la règle, et pour ouvrir le bal des festivités qui s’annoncent pour leurs 50 ans, on a imaginé une série de pâtisseries hybrides, mi-gâteaux mi-boîte à outils, aussi appétissants qu’immangeables. La formule complète, photographiée par Stéphane Bahic, est à découvrir directement ici ou sur leur site, qu’on doit à nos techniciens du webspectacle à nous, Travers Média.

Grâce à la confiance renouvelée d’Aurélie Foucher, la déléguée générale de Profedim croisée previously on Marge, on avait eu l’occasion en 2021 de revisiter, lettres polyphoniques en main, l’identité visuelle de ce syndicat professionnel et de lui concocter une campagne d’affichage tout en photo et en humour. Cette fois, nous lui avons taillé sur mesure un site internet à deux têtes – l’une ayant pour mission de promouvoir l’activité de Profedim afin de recruter de nouveaux adhérents et l’autre répondant aux besoins des structures déjà adhérentes, par le biais des multiples outils et ressources à leur disposition.

En reprenant les ingrédients graphiques déjà sur la table, l’équipe de Travers Média a fait de la grande cuisine : une navigation intuitive et ergonomique, le développement d’une newsletter à générer automatiquement, l’élaboration d’un outil de dépôt d’offre d’emploi en ligne, des fonctionnalités de filtrage très étendues et on en passe, le tout visant l’autonomie des adhérents de Profedim, qui peuvent trouver ce qu’ils cherchent directement sur le site sans passer par la case « Allô ? ».

Un projet mené avec intelligence et professionnalisme avec leur équipe, à tel point qu’on regrette presque qu’il soit fini !

En écho au logotype de l’ODB, le cercle est le leitmotiv de notre travail pour l’orchestre, l’obsession autour de laquelle on ne cesse de tourner, saison après saison. Par le passé, on a débusqué cette forme dans des détails d’architecture, dans la rondeur d’une perle, dans le jeu du vide et du plein, par l’entremise d’une boule de lumière ou encore par la simple apposition d’un aplat rouge et rond sur des détails d’instruments. En 2021, quand la crise sanitaire n’en finissait pas et que le monde de la culture avait perdu tous ses repères, donner à voir l’univers de l’ODB dans une boule de cristal nous est apparu une évidence – à tel point qu’on a tiré ce fil jusqu’à cette saison, tant cet objet mystique avait de choses à nous montrer. Simple en apparence, le système photographique qu’implique la boule de cristal est un défi technique que Romain Bassenne relève encore et encore, tel un fakir scrupuleux. La rotondité du cristal non seulement inverse le haut et le bas, mais elle déforme plus ou moins l’environnement que l’objet reflète. Le photographe doit donc se poster à l’endroit précis où son appareil capturera ce qu’il faut de lisibilité et de mystère. À en voir les photos de cette saison, la magie opère encore.

Des dossiers thématiques, des interviews, l’actualité des dernières sorties… cette revue trimestrielle généreuse (pas moins de 178 pages !), dont nous assurons la créa graphique et la mise en page depuis sa renaissance, couvre tous les horizons de la bande dessinée, fouillant aussi bien la variété des techniques que les états d’âme des auteurs et la diversité de leurs sujets, avec à l’appui des trésors d’archives qui valent à eux seuls le détour. Que sont devenues les héroïnes de BD ? Les héros peuvent-ils encore résister ? Et si Tintin revenait pour de vrai ? Réponse à cette dernière question dans le prochain numéro, qui questionne passé, présent et futur du personnage d’Hergé à l’occasion de la toute récente sortie d’un numéro spécial anniversaire du Journal de Tintin.

Côté maquette, on a tout misé sur une formule extra-modulable, vu la grande variété de contenus qui défilent dans ces colonnes, avec une typo maison bien typée, le Léon, qui donne le ton.

On vous a parlé d’Athizes, la toute jeune maison d’édition jeunesse fondée par notre complice Amaya Renaudin, qui a l’ambition d’accompagner la volonté d’engagement et d’action des enfants ? Les premiers albums sont déjà bouclés et plein d’autres sont dans les tuyaux. Parce que le modèle économique d’une maison d’édition naissante est plus que fragile, Athizes lance un financement participatif pour aider à la rémunération des auteurs et à l’impression des premiers ouvrages.

Quant à nos camarades de Nez, mouvement culturel olfactif, ils prennent des allures de rockstars, avec leur tournée internationale qui a débuté en septembre à Florence au Salon international de la parfumerie de niche (Fragranze 20), a continué à Berlin avec l’IFEAT en octobre et se poursuit à Dubaï au Beautyworld Middle East fin octobre puis à Barcelone, au Barcelona Perfumery Congress en novembre (et ce n’est pas fini !). En attendant de les croiser sur votre route, retrouvez leurs publications ici.