Pour chaque projet de l’atelier, le collectif prend le pas sur l’individu. Pourtant aujourd’hui, il est question d’un membre de notre équipe, Maylis Gaillard. C’est le cœur lourd et chargé d’émotions que nous vous faisons part de sa récente disparition. Journaliste de formation, elle a été déterminante dans la création de l’Atelier et y travaillait depuis 17 ans comme responsable éditoriale, rédactrice et secrétaire de rédaction. Passionnée par son travail, coéquipière engagée, écolo convaincue, sacrée optimiste et dotée d’une énergie sans faille, toujours dans l’action, curieuse, parfois espiègle et quelque fois nostalgique des projets bricolés des premières années, Maylis était notre chère collègue. Elle cultivait l’art de la relation avec une spontanéité rafraîchissante, et était profondément estimée pour son expertise comme son engagement par tous nos commanditaires. Dire qu’elle va nous manquer est bien peu face à ce que nous ressentons. Alors comme une évidence, nous avons eu envie de revenir sur certains projets emblématiques qui n’auraient jamais existé sans elle, et sur lesquels elle aimait travailler.

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Pour Maylis Gaillard
FONDERIE LONGTYPE / ATELIER MARGE DESIGN /
STUDIO TRAVERS MÉDIA

Pour chaque projet de l’atelier, le collectif prend le pas sur l’individu. Pourtant aujourd’hui, il est question d’un membre de notre équipe, Maylis Gaillard. C’est le cœur lourd et chargé d’émotions que nous vous faisons part de sa récente disparition. Journaliste de formation, elle a été déterminante dans la création de l’Atelier et y travaillait depuis 17 ans comme responsable éditoriale, rédactrice et secrétaire de rédaction. Passionnée par son travail, coéquipière engagée, écolo convaincue, sacrée optimiste et dotée d’une énergie sans faille, toujours dans l’action, curieuse, parfois espiègle et quelque fois nostalgique des projets bricolés des premières années, Maylis était notre chère collègue. Elle cultivait l’art de la relation avec une spontanéité rafraîchissante, et était profondément estimée pour son expertise comme son engagement par tous nos commanditaires. Dire qu’elle va nous manquer est bien peu face à ce que nous ressentons. Alors comme une évidence, nous avons eu envie de revenir sur certains projets emblématiques qui n’auraient jamais existé sans elle, et sur lesquels elle aimait travailler.

 
CEA
Des défis scientifiques

L’Atelier signe depuis 2019 la nouvelle formule bimestrielle pour le magazine externe du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, Les Défis du CEA. Tiré à 19 000 exemplaires, le magazine Les Défis parle de sciences et de recherche dans une myriade de domaines couverts par l’organisme : énergie, santé, numérique, espace, climat, etc. Notre expertise en matière de création et réalisation de magazine est en partie le fruit de l’expérience précieuse de Maylis dans ce domaine.

En effet, son parcours universitaire et scientifique (en biologie à la faculté d’Orsay puis à Jussieu en information et communication scientifique et technique, le tout complété dernièrement avec son Master 2 en “Appréhension des changements climatiques, environnementaux et sociaux”), combiné à ses domaines de prédilection que sont les sciences, l’énergie, l’écologie ou encore l’environnement, ont permis d’accompagner idéalement les équipes du CEA dans la refonte du magazine. Sa pugnacité légendaire a permis de réaliser chaque numéro depuis trois ans. Maylis assurait la coordination éditoriale du magazine: du chemin de fer où elle aimait apporter sa vision sur les sujets proposés, au travail des contenus transmis par Aude et Sylvie du CEA, elle préparait toujours une copie aux petits oignons. La réalisation d’un magazine, cela peut être très long. Cela nécessite une coordination sans faille pour suivre la livraison des articles, les modifier, garder une cohérence d’ensemble et assurer un rôle de pivot entre les équipes (Laurianne, Vianney, Delphine, Marianne, les différents illustrateurs) et le commanditaire.
Dossier copieux, actus mouvantes, interviews, portfolio, infographie pédagogique… Autant de rubriques que Maylis, accompagnée de Laurianne, ont participé à concevoir, animer et enrichir. Si vous voulez tout savoir sur ce travail colossal, consultez les 10 numéros et le hors-série réalisés ici.

 
INRAE
Des ressources inépuisables

« Ressources, c’est la revue conçue, créée et réalisée par l’Atelier pour INRAE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Ressources informe, décrypte et donne à réfléchir à partir des travaux de recherche menés par l’institut, qui balayent un nombre de sujets impressionnants, aux enjeux dans l’air du temps : des petites bestioles aux grands écosystèmes, on y parle alimentation durable, préservation de l’eau et des forêts, changement climatique, microbiote, génétique, mais aussi montagne ou pâturage », écrivait Maylis lorsqu’elle mettait à jour les références de l’Atelier il y a quelques semaines à peine.

Près d’un an de gestation a été nécessaire entre l’intention encore floue de l’institut et la sortie des presses du 1er numéro. Nous avons accompagné l’équipe de communication, pour qui ce support périodique de 90 pages représentait un enjeu majeur : rallier les scientifiques à cette initiative de valorisation de la recherche, accompagner les décideurs politiques dans leurs arbitrages en mettant à leur disposition des contenus fiables, savoir sélectionner les informations pertinentes sans prétendre à l’exhaustivité, refléter les travaux de l’institut et leur résonance dans l’actualité, etc… Pour donner une forme à toutes ces ambitions, Maylis a fait preuve d’une endurance époustouflante, qualité essentielle pour pousser cette revue vers son aboutissement. Véritable cheffe d’orchestre entre l’équipe d’INRAE (Aliette, Sarah-Louise, Elodie, Pascale) et notre équipe (Laurianne et les illustrateurs), elle n’a laissé aucun détail au hasard… et a su défendre ses idées : la rubrique “Dicton” qui conclut la revue était l’une d’elle, avec l’objectif de montrer que le bon sens des jardiniers et agriculteurs, forgé par l’expérience des générations passées, se vérifie souvent par des explications scientifiques. Pour lire les deux premiers numéros, c’est ici.

 
 
Agefiph
Une expérience partagée

L’Agefiph, Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées, nous a confié pendant plusieurs années la réalisation de ses supports de communication. Engager un partenariat avec l’Agefiph, c’était prolonger une collaboration avec Kristel Hamon, directrice de la communication, rencontrée à l’Anfh et avec qui Maylis a travaillé pendant de nombreuses années.

Elle avait développé pas à pas ses compétences dans le champ de la vidéo, comme une extension naturelle de ses compétences de journaliste de presse écrite. Elle assurait la réalisation de films courts, dont notamment « Partages d’expériences » et « Comment »: constitution des équipes avec Emmanuel Thévenon et Sylvain Mascle, mais aussi les Artisans du film et Frédéric Ouziel, écriture des synopsis, préparation et gestion des tournages, interviews, supervision du montage jusqu’à la relecture des crédits. Un travail de A à Z qu’elle aimait faire, tant pour le partage avec les différents professionnels impliqués que pour l’étendue des sujets qui nourrissait sa curiosité. Pour voir les vidéos, c’est ici et .

 
Eau vive
Un engagement sans limite

Fruit d’une construction partagée entre Africains et Européens, Eau Vive était une organisation de solidarité internationale, spécialisée dans l’accès à l’eau et le développement en Afrique.
Maylis travaillait il y a vingt ans pour une association de promotion des énergies renouvelables, où elle avait noué de belles amitiés, notamment avec Virginie Bineau. Celle-ci devenant secrétaire générale d’Eau Vive, les projets à mener ne pouvaient pas s’imaginer sans les qualités de Maylis. Avec Sophie Bouan, responsable communication, elles ont parcouru un bout de chemin pour révéler les nombreuses actions menées par Eau Vive dans les pays du Sahel
. Les relations humaines, on ne le dira jamais assez, sont souvent la clef de la réussite !

Eau Vive a focalisé son appui vers les communes, afin de les aider à assumer pleinement leur rôle d’acteur principal du développement local dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Eau Vive a identifié de bonnes pratiques, des difficultés et a souhaité capitaliser et partager son expérience avec les acteurs du développement : ainsi est né le guide « Appui à la maîtrise d’ouvrage communale », un des derniers supports que nous avons produits pour eux.
Mais tout avait commencé en 2007 par la refonte de leur communication, et la création d’un support manifeste où Maylis mit en mot les valeurs, les idées, les ambitions portées par l’association.

Elle a également coordonné la Lettre pendant de nombreuses années, outil d’information essentiel à destination des donateurs et partenaires des actions et programmes sur le terrain. En tandem avec Florie, en charge de la réalisation de ce support, elle exerçait encore une fois un rôle central pour la mise en œuvre de ce projet. En tant que fervente militante écologique, l’accès à l’eau était un sujet qui lui tenait particulièrement à cœur. Plus qu’une mission, c’était un engagement pour elle.

 
 
ANFH
Une curiosité qui n'a pas de prix

Le prix ANFH a eu 15 ans cette année. Et pendant 15 ans, Maylis a traité ce sujet sur le volet éditorial, mais aussi vidéo ces dernières années. Cherchant à se renouveler sans cesse, elle a produit des témoignages sensibles et justes, qui ont touché les centaines de professionnels de santé distingués par ce prix annuel.

Parler du travail de Maylis pour l’Anfh par le prisme du prix est bien sûr réducteur. Elle travaillait de près ou de loin sur toute la production éditoriale (rapport d’activité, cartographies des métiers, agendas, vœux, etc.). Écriture, coordination, relecture, sauvetage de dernière minute, ses casquettes étaient si nombreuses qu’aucune problématique de la Fonction publique hospitalière ne lui échappait. Pendant plusieurs années, tous ceux qui sont passés par l’Atelier ont aussi pu parfaire leur connaissance de la planche à voile, une passion qu’elle partageait avec Kristel Hamon et qui s’invitait systématiquement autour du café d’introduction des nombreuses séances de travail menées !

 
Syndicat des énergies renouvelables
De l'énergie à revendre

Si l’Atelier travaille pour le Syndicat des énergies renouvelables, c’est évidemment parce que Maylis avait marqué les esprits lorsqu’elle était, avant de rejoindre l’Atelier, la rédactrice en chef adjointe de l’unique magazine sur le sujet. S’appuyant sur son expertise, sa passion et son réseau, elle a conçu la ligne éditoriale de leur support d’informations, SER magazine. Puis en 2012, 2017 et 2021, elle a accompagné de son enthousiasme communicatif la création des livres blancs, avec l’espoir de voir fleurir à chaque présidentielle un peu plus d’énergies renouvelables en France. Cheffe de projet, rédactrice, animatrice et empêcheuse de tourner en rond, elle a participé activement à faire valoir les espoirs d’une filière qu’elle défendait.

Cette année, il s’agissait de faire le point sur les enjeux et les atouts des énergies renouvelables et de les replacer dans un projet de société bien plus vaste que celui de la transition énergétique.

Avec ses compétences, son expérience et son engagement, Maylis était la parfaite interlocutrice pour les équipes du SER, respectée par tous pour son expertise.

 
 
Message d'ici-bas vers là-haut

J’ai rencontré Maylis quelques jours avant l’anniversaire de mes 21 ans. J’étais alors étudiant, profitant d’un mois d’été pour faire d’une pierre deux coups : gagner un peu d’argent et découvrir, grâce à une boîte d’interim dédiée aux arts graphiques, des situations de travail dont je n’avais qu’une vision très fantasmée depuis les bancs de l’École Estienne. Passé d’abord par une imprimerie le long d’une ligne de RER, un mastodonte de la publicité et une agence de communication dans le secteur pharmaceutique, j’ai débarqué un matin dans les locaux de Systèmes Solaires pour une nouvelle mission. Je m’attendais davantage à une école de yogis qu’à un magazine sur les énergies renouvelables. Maylis était (déjà) derrière un bureau encombré de chemises de couleurs bourrées à bloc, stressant parce qu’elle était en retard sur ses articles, et qu’elle allait encore devoir rester jusqu’à point d’heure pour le bouclage. Elle m’a accueilli, sans doute en se demandant ce qu’un jeunot encore un peu boutonneux allait bien pouvoir apporter dans la mise en page de son canard. Cela a été le début d’une incroyable aventure. Le magazine est devenu mon sujet de diplôme de fin d’études, je découvrais ce passionnant sujet des énergies renouvelables (il y avait à l’époque deux champs d’éoliennes en France), et Maylis s’interrogeait sur l’intérêt de faire une grille de 39 modules proportionnels aux différentes valeurs d’interlignage en cours de réglage. 20 ans après, je reconnais que ses questionnements étaient légitimes : ça ne sert à rien. Mais la curiosité, l’énergie, le plaisir de la découverte et une bonne dose d’idéalisme nous ont rendus complices, et son engagement a été total pour faire de ce projet de diplôme la nouvelle formule officielle de son magazine. Maylis a été ma première cliente, mon premier soutien, envers et contre ses supérieurs, qui m’ont d’ailleurs permis de rencontrer un très bon avocat… Quelques années plus tard, brutalement évincée de l’association à qui elle avait offert plus de 10 ans de son énergie intarissable, elle est passée me voir dans l’atelier que je venais de créer et, la vie étant parfois bien faite, j’avais justement un projet dont je ne savais pas vraiment quoi faire : on me demandait de la coordination éditoriale, de la rédaction, et ce n’était à l’époque pas vraiment mon métier. Maylis a dit “je peux faire”, “j’en suis”, et on y est allé. CVC, pour Chauffage, Ventilation, Conditionnement d’air, c’était le projet en question. Un magazine carrément moins glamour que celui de ses vertes énergies, mais nous savions que travailler ensemble compenserait sans difficulté une motivation disciplinaire un peu molle. On l’a progressivement rebaptisé Ça Va Chier, et ça a eu l’avantage, pendant très longtemps, de nous faire bien rigoler.
Et de fil en aiguille, d’une opportunité à une autre, Maylis s’est créée un espace à son image, pour travailler à plein temps, pour développer son équipe, ses pigistes, pour embaucher ses collègues gratte-papiers et devenir un sacré morceau de l’Atelier que vous connaissez aujourd’hui. Et puis, de 20 à 43 ans, de 33 à 55 ans, on en traverse, des choses. on a le temps de sceller une belle amitié, de partager des joies, des galères, de regarder les enfants qui grandissent, de mettre le maximum de bâtons dans les roues d’une vilaine maladie, de voir les souvenirs qui s’accumulent et qui nous lient, sans pour autant laisser moins de place à la joie de penser à tout ce que l’on peut faire encore.
Alors Maylis, pour tout cela, qui ne représente que quelques anecdotes parmi la richesse incroyable de ce que nous avons vécu humainement ensemble avec tous ceux qui étaient à nos côtés, collègues, clients, amis, partenaires, stagiaires, prestataires, et bien d’autres, nous te crions tous ensemble d’ici-bas, pour que ça te parvienne tout là-haut, un gigantesque merci.

Mathieu

 
clients
Et tant d'autres choses encore

Maylis a aussi collaboré avec :

Ademe, Epora, Afdas, CG 77, Unifaf, Cler, Environnement Magazine, FNAS FO, Haute

Autorité de Santé, Médiateur

national de l’énergie,

Observatoire des énergies renouvelables, Systèmes Solaires, qui, nous en sommes certains, garderont d’elle le souvenir d’une personne aussi positive et sympathique qu’elle pouvait être professionnelle et exigeante.

 
 
www.atelier-marge.com
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